Française, née à Lyon en 1953 je m’intéresse au dessin mais je poursuis des études à l’ESCP. Dès la fin de mes études, la vie m'entraîne aux États - Unis où je m’installe pour une période indéfinie. La sagesse m’avait fait glisser une boîte de peinture dans mes valises…

Installée dans des lieux isolés, en Alabama, en Virginie, en Ontario, je renoue avec la peinture et m’intéresse au mystère qui hante les communautés minoritaires, les Amish, les afro- américains, les amérindiens, dont je dresse des portraits.

La peinture devient un remède à la solitude et elle lie mon sort au splendide chaos de l’univers. L’espace des terres nord-américaines me renvoie l’image d’un créateur généreux et taquin, assez soucieux de l’homme pour lui laisser sa liberté, les hommes s’étant liés les uns aux autres au point de ne plus pouvoir se défaire de leurs liens, les uns doux, les autres douloureux. 

C’est le vivant auquel je m’accroche, et je chemine dans ce chaos sublime ou le désordre est une jungle, aussi belle que dangereuse.

Ma peinture s’anime au fil du temps d’une intention souveraine : faire que celui qui regarde tremble devant la beauté, qu’elle soit fragile, violente ou sublime, celle d’un visage ou celle d’un fauve, pour que jamais la beauté ne disparaisse.

Plus que tout je m’intéresse à la couleur, et l’espace s’efface au profit du motif ou dominent souvent les bruns, les ocres et les bleus de nuit dans mes peintures à l’huile.

Autodidacte je vais me laisser immerger par des artistes, pour certains non conventionnels. Je m’initie en premier à l’aquarelle avec Delacroix, Turner, Andrew Wyeth, Paul Jouve En découvrant Jean Fautrier et ses tableaux noirs, attirée par la lumière qui surgit de l’obscurité, j’adopterai une technique personnelle à l’huile, comme lui, sur du papier marouflé sur toile. Mais j’opte pour une peinture lisse, sensuelle, plutôt que celle de l’empâtement.

Plus tard, mon face à face avec les tableaux de Barcelo me submerge, cette expérience me conforte dans le sentiment que la nature, elle, ne fait jamais de faute de goût.

Je me serai toujours défiée des modes, et ne m’aventurerai jamais dans les méandres de l’abstraction. Je peins dans un réalisme aigu, convaincue qu’aucune forme d’art ne peut donner d’émotion s’il ne s’y mêle une part du réel. N’est valable en art que la qualité de la sensibilité de l’artiste et l’art n’est que le moyen d’extériorisation, mais un moyen fou, sans règles ni calculs. « Tout a été fait, seule la sensibilité de l’artiste ajoute à l’intelligence d’une œuvre « me dira André Schoeller, expert en art moderne et Arts Premier qui restera un personnage central dans ma peinture des poissons.

Parfois l’art sacré surgit dans mon œuvre au détour d’un temps mort, d’un souffle, comme une urgence de mettre le créateur en scène, cette main mystérieuse derrière la Genèse. Confinée en 2020 dans les forêts du Berry j’y ramasse des bois en forme d’Y que je sculpte en hommage au Christ glorieux ou au peuple dogon dont les figurines aux bras levés interviennent pour implorer la pluie en une prière pour relier la terre et le ciel. 

EXPOSITIONS

  • 2021 : Exposition “Truites, Saumons & Cie”, Paris

  • 2018 : “Animal Art” hippodrome de Longchamp, Paris

  • 2015 : Palais des arts, exposition “You sea” , Dinard 

  • 2007 : Galerie Duban Léglise, Paris

  • 2007 : Galerie Camille Bürgi, Paris

  • 2002 : Country show, Paris