VÉGÉTAL

Peindre le règne végétal c’est me rapprocher de l’animisme, structure gigantesque dont l’équilibre reposait sur l’harmonie des rapports entre tout ce qui existe entre  le monde minéral et le monde spirituel.

La nature toujours est peinte comme à la tombée de la nuit, “entre chien et loup”, à l’heure où certains parlent aux esprits, leur offrant leurs larmes refoulées pour en faire la rosée. Les arbres, tracés au fusain, à l’encre ou à l’huile, implorent le pardon, fuient la brutalité, ils réclament d’être regardés un par un par ceux qui se lèvent tôt, comme une récompense.